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Situation en Syrie : indignation et impuissance


14 mars 2013

Malgré les mesures annoncées par Catherine Ashton pour aider la Syrie, les eurodéputés ont fait éclater leur colère face à l’inefficacité des actions de l’Union sur la scène internationale.

Qu’est-ce que vous attendez, Mme Ashton ? Que le Hezbollah prenne le contrôle de la situation ?”. Ce cri d’indignation, c’est la députée britannique non inscrite Nicole Sinclaire qui l’a poussé lors du débat sur la situation en Syrie mené par la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères, Catherine Ashton. L'espagnol José Ignacio Salafranca Sanchez-Neyra (PPE) enfonce le clou : “Faut-il encore attendre que les Etats-Unis sortent les marrons du feu ?”.

Car c’est bien l’inefficacité de l’Union sur la scène internationale qui a été au centre des débats. Catherine Ashton a certes souligné les actes concrets de l’Union, rappelant les aides financières aux victimes ou le projet d'enceinte de dialogue international; son discours, émaillé d’interrogations sur l’envoi ou non d’armes aux rebelles, n’a pas convaincu. “La solution ne sera que politique”, s'est -elle défendue.

“Vos espoirs Madame sont vains”

. “Cela fait deux ans qu’on parle de solution politique et regardez le résultat : 70 000 morts, a observé le belge Guy Verhofstadt (ALDE). Et nous, que faisons nous ? Nous envoyons de l’argent, qui va dans les zones contrôlées par le régime, où celui-ci s’empare de cette aide”. “Vos espoirs Madame sont vains”, a conclu la députée française verte Hélène Flautre.

Deux ans après la création en fanfare du SEAE, la Syrie met en évidence la vraie faille de l'action extérieure de l'Union: l'incapacité des États membres à s'entendre sur une politique étrangère commune. David Cameron et Laurent Fabius se sont ainsi déclarés ce mercredi prêts à rompre l'embargo commun sur les armes. 

Crédit photo : © European Union 2013 - European Parliament

Florence Stollesteiner

 

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