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L'intégration des migrants divise la droite


14 mars 2013

Ce jeudi, le Parlement européen a adopté avec 90 voix d'écart la résolution de Nadja Hirsch sur l’intégration des migrants dans l’UE et son impact sur le marché de l'emploi. Le vote final a mise en évidence des dissensions au sein du PPE.

Le moment paraît peu favorable pour parler des travails étrangers étant donné la crise de l'emploi que l'Union européenne traverse. Pourtant, Nadja Hirsch, du groupe ALDE (les libéraux NDLR), a défendu jeudi au Parlement une résolution d'initiative visant à faciliter l'intégration des migrants sur le marché de l'emploi européen.

Selon elle, l'immigration pourrait compenser la perte démographique prévue de 14 millions de personnes dans les dix prochaines années. L'intégration des migrants apporterait également un bénéfice économique. Malgré un taux de chômage globale de 10 %, l'UE manque de main d'oeuvre, surtout qualifiée, et est confronté au problème de la fuite des cerveaux.

27 règles d'entrée

La rapporteure souligne qu'une harmonisation des législations faciliterait l'entrée des migrants sur ce marché. « Actuellement, un Indien qui aimerait venir travailler dans l'UE se retrouve face à 27 règles d'entrée différentes. A sa place, je choisirai les Etats-Unis » a-t-elle déclaré.

En accord sur le fond du rapport, la commissaire aux affaires intérieures, Cécilia Malmström juge cependant que le moment est -politiquement- mal choisi pour privilégier l'attention à porter aux migrants. « Nous vivons une crise économique, avec un fort taux de chômage. Beaucoup ne voient aucun futur et sont en dehors du marché du travail.»

La résolution a pourtant été adopté avec 334 voix contre 247. La majorité du PPE a rejoint les eurodéputés conservateurs, eurosceptiques et non-inscrits pour la rejeter. Deux paragraphes portant sur la légalisation de migrants sans papiers travaillant dans un Etat membre ont été totalement supprimés.

Claire Le Moine

 

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