Vous êtes ici

Parler d’une seule voix face au changement climatique


07 février 2013

La 19e Conférence des parties (COP) à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), qui aura lieu à Varsovie en novembre-décembre 2013, a mobilisé les députés mercredi 6 février à l’initiative de Matthias Groote, président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Au cœur de sa question orale : « Le Conseil et la Commission ont-ils l’intention, dans les six mois, d’établir une feuille de route pour la lutte contre le réchauffement climatique ? Il est important de se serrer les coudes et de parler d’une voix lors des trois prochaines COP. »

Lors de la COP18 à Doha, en décembre 2012, l’Union européenne avait déjà pris une position commune pour tous les Etats membres, tant bien que mal. « Il a fallu beaucoup de travail et d’énergie pour y arriver », rappelle la commissaire européenne Connie Hedegaard.

Le dialogue est en tout cas déjà engagé pour une UE unie en novembre-décembre. « Nous allons nous entretenir avec les Etats, le Parlement européen et travailler en étroite collaboration avec les Polonais », garantit la commissaire Hedegaard, qui a également annoncé la publication prochaine d’un « livre vert » pour discuter des thèmes les plus difficiles du réchauffement climatique. « La coordination entre les trois présidences du Conseil - Irlande, Lituanie et Grèce – doit se faire dans les 18 prochains mois pour arriver à l’objectif d'une limitation du réchauffement climatique à 2°C », assure quant à elle l’Irlandaise Lucinda Creighton au nom du Conseil européen.

Une résolution en novembre

Ce but fait en effet partie du prolongement du Protocole de Kyoto jusque 2020, obtenu à Doha. Un accord à minima signé par des pays représentant seulement 15 % des émissions de gaz à effet de serre. « L'UE ruait des quatre fers, note Matthias Groote. Il y a eu un manque de transparence de la part du Conseil. Nous, Européens, ne devons pas attendre les autres pour construire une société durable. » « Il y aura un Conseil informel avec les ministres de l'environnement en avril » pour traiter de ce sujet, annonce Lucinda Creighton.

Le Parlement aura de nouveau l'occasion de s'exprimer sur la COP lors de sa session plénière de novembre, juste avant le coup d'envoi des discussions à Varsovie, pour adopter une résolution. Celle-ci s'appuiera sur un texte de la Commission européenne issu des différentes négociations.

Le président français François Hollande a en outre rappelé devant le Parlement européen le 5 février « la volonté de la France d’accueillir la COP de 2015. » Cette date coïncide avec la limite fixée par les signataires du Doha pour aboutir à un accord rassemblant tous les grands pollueurs, dont les Etats-Unis et la Chine, et prévoyant une force juridique entrant en vigueur en 2020.

Loïc Bécart

Imprimer la page