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Débats virulents sur la situation des régions insulaires


04 février 2016

La Roumaine Corina Crețu, commissaire européenne à la politique régionale a répondu, jeudi 4 février 2016, aux questions virulentes des parlementaires sur les problèmes des territoires insulaires dans l'Union européenne.

 « Il faut que la solidarité communautaire s'intensifie, nous comblons vos lacunes, en contrepartie, faites plus de choses pour nous ! » Au cours d'un débat engagé au Parlement européen jeudi 4 février avec Corina Crețu, commissaire européenne à la politique régionale, le Grec Dimitrios Papadimoulis (GUE, gauche radicale) a lancé un cri d'alarme en faveur des régions insulaires, en première ligne de l'une des plus graves crises migratoires de l'Europe. L'Italien Matteo Salvini (ENF, extrême droite) a accusé la commissaire : « Laissez l'indépendance aux régions insulaires, si pour vous, elles ne servent qu'à s'occuper des migrants .»

Depuis le 1er janvier 2015, 900 000 personnes sont arrivées dans les îles grecques depuis la Turquie. Les habitants de ces îles font actuellement l'objet d'une pétition pour une nomination au prix Nobel de la paix pour leur secours aux réfugiés. Jeudi 4 février à la mi-journée, elle avait déjà reçu 657 000 signatures. 

Coût élevé de la vie

Après d'âpres débats, les députés ont adopté une résolution de l'eurodéputé bulgare, Iskra Mihaylova (ADLE, centriste), invitant la Commission à lancer une meilleure politique de solidarité pour les régions insulaires. 

Outre l'actualité migratoire brûlante, les parlementaires ont regretté le manque persistant d'aides de l'Union européenne en faveur des îles. L'Italienne Rosa D'Amato (ELDD, eurosceptique) a dénoncé « le strabisme de l'Union européenne sur les problématiques d'énergie et de transport ». Thèmes majeurs abordés : le coût élevé de la vie, du pétrole notamment, les exportations plus complexes, les problèmes de mobilité, le manque d'infrastructures, la délocalisation des entreprises et la fuite des jeunes.

La commissaire européenne à la politique régionale a promis que la nouvelle programmation budgétaire de l'Union européenne pour la période 2014-2020 répondait déjà aux attentes des parlementaires et des régions insulaires même si elle a concédé qu'il était possible de faire  « encore plus » .

Alexis De Azevedo

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