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En diagonale


26 février 2014

REGLEMENT Les députés vont pouvoir se faire excuser pour leurs absences... par un mot de leurs enfants. Cette modification du règlement du Parlement, adoptée mardi, doit permettre de reconnaître les absences justifiées. Seront considérés comme motif légitime d'absence les congés de maternité, de paternité ou d'adoption. L'absentéisme des députés européens est régulièrement dénoncé, notamment par le site votewatch.eu, qui calcule le taux de participation aux plénières de chaque député.

 

IMMIGRATION Les députés européens ont largement approuvé l'accord de réadmission des personnes en séjour irrégulier signé le 16 décembre dernier entre l'Union et la Turquie. Par ce texte, la Turquie, plaque tournante de l'immigration illégale, s'engage à renforcer la protection de ses frontières avec l'Union européenne et à reprendre les clandestins entrés en Europe par son territoire. En contrepartie, l'Union fournira une aide financière à la Turquie et des équipements nécessaires à la surveillance de ses frontières avec la Syrie, l'Irak et l'Iran. Si le parlement turc ratifie l'accord, l'Union permettra aux ressortissants turcs de circuler librement sur son territoire à l'horizon 2017 grâce à une libéralisation des visas.

POLITIQUE DE COHESION Les eurodéputés ont dressé mercredi dans une résolution adoptée à Strasbourg un bilan mitigé de la politique de cohésion, qui absorbe une partie importante des fonds européens, dans deux domaines clefs : la réduction des écarts entre régions et la lutte contre l'exclusion sociale. Ils se disent particulièrement préoccupés par l'augmentation de la population européenne menacée de pauvreté. Ils mettent aussi en cause les systèmes d'évaluation. Pour eux, les rapports d'étape de la commission pour 2007-2013 souffrent d'une qualité variable des informations recueillies. L'objectif serait donc de les améliorer par l'emploi d'indicateurs plus précis et mieux ciblés.     

SOCIAL Le Parlement européen a appelé hier les Etats membres à concrétiser plus rapidement la "garantie pour la jeunesse". Validé en avril par le Conseil, ce mécanisme permet à certains pays européens en difficulté de financer la modernisation de leur système d'éducation et de faciliter l'entrée des jeunes sur le marché du travail. L'Espagne, par exemple, a reçu en 2013 près de 88 millions d'euros destinés principalement aux jeunes sans emplois, études ni formations. Toutefois, certains députés déplorent le manque d'implication du Conseil sur le sujet. Celui-ci « a mis très très longtemps avant d'adopter cette décision », fustige la députée Vert Elisabeth Schroedter. Nadia Hirsch, chef de file des Libéraux et Démocrates souligne « qu'en 2009 déjà le chômage des jeunes était un problème structurel, que la Commission n'a pas apporté assez de soutien et de coordination et a fait perdre 5 ans à l'Europe ». Kinga Grônce (S&D) estime quant à elle « la mission accomplie ». 

POLEMIQUE Le président tchèque Miloš Zeman ne s'est pas fait que des amis au Parlement européen de Strasbourg. « Mon rêve européen, a-t-il lancé dans l'hémicycle, n'inclut pas les mouvements fous du Parlement de Strasbourg à Bruxelles et de Bruxelles à Strasbourg ». Il s'est immédiatement attiré les foudres de cinq députés français appartenant à l'UMP, au PS et à EELV. « Une allocution solennelle n’était pas le lieu d’un tel débat. Ses propos non justifiés n’ont permis que de montrer une fois encore la faiblesse des attaques anti-Strasbourg, qui ne se fondent sur aucun argument avéré », dénoncent Véronique Mathieu-Houillon, Jean-Pierre Audy, Catherine Trautmann, Nathalie Griesbeck et Sandrine Bélier dans un communiqué intitulé « Notre rêve européen passe par Strasbourg ».

INTERNET Le Parlement a adopté, à une très large majorité, une directive visant à rendre plus accessibles les sites internet publics. Elle incite les organismes publics à concevoir des sites webs plus adaptés aux sourds, aux aveugles, ainsi qu'aux personnes âgées, dans le but « d'éviter l'exclusion numérique de cette part de la population ».

TWITTER  « Ce débat a commencé à 8 heures 30 mais le site web n’a commencé à le diffuser qu’à partir de 9 heures » intervient la député écossaise Catherine Stihler, présente dès le début du débat sur le droit commun de la vente. C’est un de ses électeurs qui l’a alertée par un tweet de cette anomalie. Preuve que Twitter peut permettre d’intervenir en direct dans le processus démocratique. Et que les députés passent les sessions parlementaires à consulter leurs smartphones.

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