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Chasse aux cerveaux internationaux


25 février 2014

Les députés européens se sont prononcés mardi en faveur d'une directive pour que les jeunes talents intellectuels internationaux choisissent plutôt de valoriser leurs compétences en Europe qu'aux Etats-Unis à l'issue de leurs études.

 

Trois propositions phares ont été définies : simplification des procédures d'admission pour les étudiants et chercheurs de pays tiers, séjour permis jusqu'à 18 mois après la fin des études et libre circulation pendant cette période au sein de l'espace Schengen. A cela s'ajoutent des propositions de règles permettant à ces "talents" de bénéficier de droits équivalents à ceux des étudiants nationaux.

 

Pour la députée libérale Cecilia Wilkström, rapporteure du projet, l'Europe manque de jeunes cerveaux pour faire face à la mondialisation et à la concurrence de grands pays comme les Etats-unis ou le Japon dans la recherche et le développement. Le vieillissement de la population constitue un défi démographique, justifiant la compétition pour attirer ces jeunes cerveaux qui manqueraient aux entreprises européennes dans les industries de pointe. Les principales objections viennent des conservateurs européens de l'ECR, qui dénoncent une "porte ouverte à l'immigration d'habitants du tiers monde", quand "de nombreux jeunes diplômés européens ne trouvent pas de travail et fuient l'Europe".

 

La Commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilila Malmström, à l'origine de la directive, a souligné que la concurrence internationale est de plus en plus importante et qu'il n'est pas sûr que "les meilleurs" puissent garder un attrait pour l'Europe. "Pour rester attrayant pour ces talent, il faut des règles d'immigration à jour" a t elle rajouté. Ainsi, l'Europe pourrait être une figure de proue de la compétitivité, de la nouveauté et de la recherche.

 

Le dossier est en cours de négociations avec le Conseil, mais aucun accord ne sera trouvé avant les législatives de mai. La Commission espère néanmoins qu'une conclusion heureuse puisse être adoptée à l'automne.

 

Rémi CARLIER

Photo: ¬© European Union 2014 - EP

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