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Iwao Hakamada, un Japonais de 88 ans, a été déclaré innocent le 26 septembre 2024 du quadruple meurtre pour lequel il avait été condamné à mort en 1968. Ancien boxeur devenu employé dans une entreprise de fabrication de miso, il était accusé d'avoir assassiné en 1966 son patron et trois membres de la famille de ce dernier. Quelques minutes seulement après le verdict de ce procès en révision, le vieil homme était filmé par les médias japonais en train de sortir de chez lui. Affaibli physiquement et mentalement, le détenu qui est resté le plus longtemps dans le couloir de la mort n'a pas assisté à l'audience qui avait lieu à Shizuoka, près de chez lui.

Mise en cause des enquêteurs

Les conclusions du juge ont gravement mis en cause l’intégrité de l’enquête. "Le tribunal a déterminé que trois éléments de preuve suggérant que l'accusé était l'auteur du crime avaient été fabriqués. Les autres éléments à charge ne suffisent pas à établir qu'il est l'auteur", a précisé le magistrat. Il a également qualifié les techniques d'interrogatoire "d'inhumaines" car elles visaient à infliger une "douleur physique et mentale" et à "contraindre à faire des déclarations". Une thèse que ses avocats ont toujours défendue. Au moment des faits, il avait d'abord avoué être l'auteur de ces meurtres avant de se rétracter, dénonçant les sévices subis. Sa condamnation à mort avait cependant été confirmée en 1980 par la Cour suprême japonaise.

En 2014, un tribunal avait admis des doutes sur sa culpabilité après que des tests ont montré que l'ADN retrouvé sur des vêtements ensanglantés ne correspondait pas au sien. Après cet épisode, M. Hakamada avait été relâché. Mais le chemin pour obtenir ce procès en révision a été particulièrement long et douloureux. Sur appel du parquet, la Haute Cour de Tokyo a remis en question en 2018 la fiabilité des tests ADN et annulé la décision de 2014, sans pour autant renvoyer M. Hakamada en prison. En 2020, nouveau rebondissement : la Cour suprême a cassé la décision qui empêchait M. Hakamada d'être rejugé. Et c'est donc le verdict de ce procès en révision qu'attendaient Hakamada, ses proches, dont sa sœur de 91 ans Hideko, et ses soutiens.

La crainte d'un appel

"Le jugement était celui que nous attendions. C'est un très long combat. Notre prochaine action est d'exiger que les procureurs ne fassent pas appel, a déclaré Akiko Abe, une Japonaise de 64 ans. Il y a des gens qui souffrent de fausses accusations parce que la police essaie de tirer des conclusions hâtives. Je pense qu'il y a de nombreux cas dans lesquels nous ne pouvons pas vraiment faire confiance à la police."

Selon ses proches, M. Hakamada souffre d'importantes séquelles psychologiques après avoir passé 46 ans où chaque jour pouvait être son dernier, comme le prévoit la loi japonaise. Les condamnés à mort sont souvent avertis au tout dernier moment qu'ils vont être pendus quelques heures plus tard, la pendaison étant la seule méthode admise dans l'archipel, qui compte un peu plus de 100 condamnés à la peine capitale dans ses prisons. Cette affaire est un symbole pour les partisans de l'abolition de la peine de mort au Japon, moins nombreux dans l'archipel, selon les sondages, que ceux qui y sont favorables.

Athénaïs Cornette avec AFP

 

La Meurthe-et-Moselle instaure un revenu jeunes de 500 euros par mois

26 septembre 2024

La Meurthe-et-Moselle instaure un revenu jeunes de 500 euros par mois

Pour la première fois en France, un revenu jeunes est expérimenté en Meurthe-et-Moselle pour les personnes de moins de 30 ans en situation d'errance familiale ou financière.

11h10 : Appel au-cessez-le-feu : le Premier ministre israélien “n’a pas répondu”

 "Il s'agit d'une proposition américano-française à laquelle le Premier ministre n'a même pas répondu", explique un communiqué du bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou, en réponse à l’appel à un cessez-le-feu international. Celui-ci ordonne la poursuite du combat contre le Hezbollah “avec toute la force nécessaire”.

[ Plein écran ]

Le coût du lancement du dispositif devrait s'élever à 1 million d'euros selon la présidente du Conseil départemental Chaynesse Khirouni. Photo : Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle

10h50 : L’armée israélienne déclare que 45 “projectiles” ont été tirés depuis le Liban

"Environ 45 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban, certains ont été interceptés et les autres sont tombés dans des zones dégagées", a communiqué l'armée. Elle précise aussi que les avions militaires israéliens continuent à frapper des cibles du mouvement chiite libanais du Hezbollah "dans plusieurs zones du Sud-Liban".

Pour les trois prochaines années, les jeunes éligibles de Meurthe-et-Moselle pourront bénéficier d'une aide financière de 500 euros par mois. Cette mesure adoptée mercredi à la majorité par le département (sans les voix de l'Union du centre et de la droite) s'adresse à des jeunes qui ne bénéficient d'aucune aide et avec pas ou peu de revenus. La présidente Parti socialiste du conseil départemental Chaynesse Khirouni explique cibler "les décrocheurs", en situation de "rupture familiale, d'errance ou en période de transition".

300 jeunes bénéficiaires du dispositif

Le dispositif devrait concerner environ 300 jeunes, dans un département où la pauvreté touche 26 % des personnes de moins de 30 ans d'après le conseiller départemental Lionel Adam, chargé du projet. La collectivité s'engage à assurer un suivi des bénéficiaires, qui devront en retour montrer une "mobilisation concrète". Cet engagement est scellé par la signature d'une charte entre le département et le jeune.

Le coût du démarrage de cette expérimentation s'élève à 1 million d'euros selon Chaynesse Khirouni. Le financement coûteux du projet est la raison avancée par l'Union de la droite et du centre pour justifier son opposition. La représentante du groupe Anne Lassus a souligné la situation défavorable des finances du département, et a appelé à "ne pas tarir la source" d'argent.

Anna Chabaud avec AFP

 

Ce qu'il faut retenir de la nuit du mercredi au jeudi : 

  • L'armée israélienne a annoncé avoir attaqué 75 cibles militaires du Hezbollah, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les attaques ont visé des cibles militaires du Hezbollah, dans le sud du pays et dans la région de Bekaa (Est).

  • Le premier ministre israëlien, Benjamin Nétanyahou, a décollé pour les Etats-Unis ce matin, pour se rendre à l’Assemblée générale des Nations unies. Il doit s’adresser à l’ONU vendredi. 

  • L’armée des Etats-Unis a déployé des dizaines de soldats à Chypre, pour une potentielle évacuation de ressortissants américains du Liban. Au mois d’août, le porte-parole adjoint du gouvernement chypriote, Yiannis Antoniou, a déclaré à l’agence de presse Reuters que l’île était à nouveau prête à apporter son aide.

  • La France et les Etats-Unis ont appelé à un cessez-le-feu de vingt-et-un jours, dans la nuit de mercredi à jeudi. Une proposition appuyée par l’Union européenne, le Canada, l’Australie, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. 

  • “Les frappes israéliennes” ont fait 72 morts mercredi, dont 38 dans le sud du Liban, 12 dans la région de Bekaa et 22 dans trois villes situées au nord et au sud de Beyrouth, selon le ministère libannais de la santé. 

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