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Samedi matin, Stive Aropivia s’élancera avec ses "amis opposants" du Parlement européen vers la place de la République, via l’avenue de la Liberté, "un symbole". A 14h, le procès commencera. Avocats, activistes, journalistes et artistes gabonais témoigneront et aligneront les preuves "connues de tous" que le régime gabonais a volé sa victoire et a dilapidé le pays. Il y aura aussi Bob le fou, un humoriste, car "la dérision reste la meilleure arme pour ridiculiser le pouvoir"

Laurent Rigaux

Les opposants du régime Bongo l'accuse aussi d’avoir "dilapidé" les deniers publics. L’héritier d’Omar Bongo se plaît à organiser des évènements prestigieux et coûteux dans son pays. Dont deux coupes d’Afrique des Nations (2012 et 2016, budget de plusieurs centaines de milliards de francs CFA) et les quatre éditions du forum New York Forum Africa, organisé par Richard Attias, l’homme d’affaire marocain en couple avec Cécilia Sarkozy, l’ex-femme de Nicolas Sarkozy. 

Le Parlement européen s'engage

La Gabon entretient des relations troubles avec la France, qui joue "un rôle ambigu" dans la crise actuelle, dit Stive Aropivia. Des relations qui donnent lieu à certains des plus gros scandales des dernières décennies, dont l’affaire Elf et celle des "biens mal acquis". Cette dernière occupe la justice française depuis dix ans et a révélé les dizaines de propriétés luxueuses que possèdent les Bongo en France. L'enquête concernant le président gabonais vient tout juste de se clore.

"La diplomatie balbutie mais les préfectures nous autorisent à manifester", remarque le militant strasbourgeois, signe selon lui que les autorités françaises reconnaissent la légitimité de l’opposition gabonaise. Une victoire est obtenue en février 2017, lorsque le Parlement européen vote une résolution très dure contre le régime gabonais, allant jusqu’à qualifier les résultats de  l’élection de 2016 d'"extrêmement douteux".

Une victoire que les opposants à Ali Bongo veulent utiliser pour aller plus loin, en amenant le président gabonais à la barre de la Cour pénale internationale. "On aimerait dire à nos dirigeants que désormais, quand on commet de telles atrocités, il y a une justice, explique Stive Aropivia. La CPI sait ce qu'il s'est passé depuis le 31 août 2016. Le Parlement européen montre qu'il a tous les éléments pour attester des crimes commis par Ali Bongo. On veut le dégager du pouvoir."

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