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L'exposition a lieu au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, près de la Petite-France. Photo : Shawn-Orric Dreyer

Un tapis de bonbons bleus et blancs sur le sol. Un revêtement de sol fait de journaux. Une œuvre en eau qui va bientôt disparaître et un pullover jaune qui attend d’être enfilé par deux visiteurs. L’exposition Mode d’emploi – suivre les instructions de l’artiste a ouvert ses portes vendredi 27 septembre au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) : les visiteurs peuvent y interagir avec les œuvres et même devenir eux-mêmes l’artiste ou l’œuvre.

Après une salle avec d’énormes formes géométriques sur les murs et 16 cartons d’emballage au milieu, on découvre dans une autre salle ce qui ressemble à un papier peint : des bandes bleues et blanches, homogènes, parallèles. Ce mur a été conçu pour la première fois en 1985 par Daniel Buren et suit sa consigne selon laquelle la bande colorée doit changer de couleur à chaque fois qu'elle est présentée dans une nouvelle exposition, selon le principe “jamais deux fois le même travail”.

“On n’a pas osé les toucher” : une exposition entre les contraires

Juste en face de ce mur, des centaines – peut-être des milliers – de bonbons bleus et blancs jonchent sur le sol. Une installation de Felix Gonzales-Torres encourage les visiteurs à modifier la disposition des bonbons, à les toucher et à réinterpréter les modalités d’activation. “On n’a pas osé les toucher”, dit Maxime Bosse, 27 ans, qui vient de terminer ses études en commerce. Thomas Cragnaz ajoute en riant : “Mais on les avait presque mangés.”

Les salariés et bénévoles de la Ligue contre le cancer de Strasbourg font découvrir leurs nouveaux locaux à des visiteurs, le 24 septembre. Photo : Mélissa Le Roy

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L'exposition se tiendra jusqu'au 1er juin 2025, au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg. Photo : Shawn-Orric Dreyer

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La Ligue contre le cancer de Strasbourg attend environ 150 personnes, lors de sa journée portes ouvertes. Photo : Mélissa Le Roy

Si vous vous sentez l’envie de porter ces lunettes, il est temps d’ouvrir votre agenda. Vendredi 4 octobre, à 19 h 30, les lumières de la Grande salle du Cosmos vont s’éteindre et quatre courts-métrages et un long-métrage queer et palestinien seront projetés sur l’écran, pour la soirée d’ouverture du Fémigouin’Fest. Le festival s’étendra jusqu’au 10 octobre. 

Infos pratiques : 

Le Fémigouin’Fest, du 4 au 13 octobre. Des événements auront lieu à La nouvelle lune, au Karmen Camina, à La Grenze et à l’Orée 85. Programmation à retrouver, au compte-gouttes, sur leur compte Instagram. 

Liza Hervy-Marquer

Édité par Clara Lainé

Isabelle Greiner est venue visiter les nouveaux locaux strasbourgeois avec sa fille. La quarantenaire est surprise par ce chiffre, elle qui organise depuis plusieurs années des animations Octobre Rose dans son entreprise. "Cela nous tient à cœur car nous avons beaucoup de femmes sur notre lieu de travail. Certaines sont touchées de près ou de loin par cette maladie", explique-t-elle. Alors qu'environ 61 000 nouveaux cas ont été dépistés en France, en 2023, certains tabous entourent cette maladie qui touche des parties intimes. Elle dénonce les comportements déplacés de certains hommes qui peuvent parfois les entretenir.

Le manque d’information est donc un premier obstacle au dépistage. Mais une fois qu’une personne est informée, il faut aussi qu'elle "adhère" à l'examen, selon Simon Schraub. Un sondage OpinionWay, commandé par la Ligue du cancer en 2023, a montré que les trois premiers freins au dépistage sont le fait de ne pas avoir de symptômes, la peur d'avoir mal ou de découvrir un résultat positif. Comment convaincre les femmes d'aller réaliser une mammographie tous les deux ans ? Peut-être en rappelant des faits. Le cancer du sein est guéri dans 9 cas sur 10, s'il est dépisté et pris en charge à temps.

Mélissa Le Roy

Édité par Élodie Niclass

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