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D’après le NSIDC, la banquise du continent a conservé une étendue stable depuis les années 1980, puis a pris un « virage brutal à la baisse » depuis 2016. Durant l’été austral (de juin à septembre), la banquise avait fondu jusqu’à atteindre une surface 1,91 million de km², le 13 février. Un triste record qui bat les 1,92 million de km² de 2022, et qui fait de 2023 la deuxième année où l’étendue de la banquise passe sous la barre des 2 millions de km².

Si le réchauffement climatique n’est pas directement mis en cause dans le rapport du centre, la hausse des températures des océans jusqu’aux zones les plus froides de la Terre peut expliquer l’état actuel du continent. Les scientifiques craignent que « ce soit le début d’une tendance à long terme de déclin de la banquise de l’Antarctique. »

Des conséquences graves sur le climat

Au Nord, l’Arctique termine l’été avec 4,23 millions de km² de banquise, soit la sixième plus petite superficie mesurée depuis le début des relevés du NSIDC, et deux millions de km² de moins que la surface médiane mesurée entre 1981 et 2010.

La disparition de la banquise pourrait avoir des effets dévastateurs sur le climat. Leur surface blanche renvoie les rayons du soleil, ce qui empêche un réchauffement trop fort de l’atmosphère. En Antarctique, elle protège les réserves de glace d’eau douce qui sont sur le continent. Sans elle, cette glace d’eau douce s’éroderait et participerait à la montée du niveau des océans.

Eva Pontecaille

Les scientifiques craignent que la fonte brutale constatée ces dernières années se poursuit.

L’hiver austral s’achève dans l’hémisphère Sud, la banquise de l’Antarctique a « probablement atteint son étendue maximum de 16,96 millions de km² le 10 septembre », d’après une annonce du National Snow and Ice Data Center (NSIDC, Centre de données national de la neige et de la glace) publiée le 25 septembre. C’est « de loin » la plus petite étendue jamais atteinte par les rives glacées du continent depuis le début des relevés du centre affilié à l’Université du Colorado, en 1979.

Une fonte brutale depuis 2016

Le dernier record de petitesse de la banquise datait de 1986, et elle s’étendait encore sur près d’un million de km² de plus qu’en 2023. Les scientifiques ont également constaté que, tout au long de l’hiver austral (de mai à octobre dans l’hémisphère Sud), la banquise s’est reconstituée à un rythme plus lent que la moyenne observée les années précédentes.

Analyste chez Goldman Sachs en pleine crise financière

À 14 ans, Stefanos Kasselakis quitte la Grèce avec sa famille. Il affirme avoir dû quitter son pays par nécessité. Son père, actionnaire majoritaire d’une compagnie de transport maritime, connaît alors des difficultés économiques. Il s’adapte rapidement à cette nouvelle vie aux États-Unis. Élève brillant, il gagne, l’année de son arrivée, la médaille d’argent d’un concours de mathématiques. Il obtient par la suite une bourse et part étudier la finance et les relations internationales à l’université de Pennsylvanie. 

En 2009, alors que la Grèce est plongée dans l’une de ses plus grosses crises financières, il devient analyste chez Goldman Sachs, la banque qui depuis 2001, a aidé la Grèce à maquiller l'ampleur du déficit de ses comptes publics et à emprunter au-dessus de ses moyens. Situation paradoxale pour un candidat de gauche qui lui vaut le surnom de « golden-boy »  dans la presse. « Si je n’avais pas travaillé pour le capital, je n’aurais pas compris son arrogance et je ne serais pas de gauche aujourd’hui », justifie le nouveau président de Syriza. Au milieu des années 2010, il crée son entreprise de transport maritime. 

Un candidat ouvertement gay dans un pays conservateur

Stefanos Kasselakis bouscule les habitudes bien au-delà de son statut d’ancien trader. C’est le premier président de parti grec ouvertement gay, une révolution pour ce pays conservateur. Un progressisme qu’il affiche dans son programme : fin du service militaire, défense des droits LGBT+ et défense de l’environnement. Des propositions critiquées par la droite. 

Mais son entrée fracassante dans la politique agace aussi à gauche. Il lui est reproché son manque de propositions politiques concrètes. Lui qui n’est rentré en Grèce qu’au printemps dernier et qui n’avait jusqu’ici jamais été élu. « Il n’a rien à voir avec Syriza. Il a rejoint [le parti] il y a un moment. Il ne connaît probablement rien aux réalités grecques, a critiqué pendant la campagne Nikos Filis, figure importante du parti. Nous n’avons pas besoin d’un messie ou de personnalités politiques de la génération Instagram. »

Dimanche, Stefanos Kasselakis a répondu à ces attaques. « Je ne suis pas un épiphénomène, je suis la voix d’une société. » Le ton est donné, mais la tâche s’annonce compliquée pour le nouveau leader de Syriza, qui devra d’abord convaincre au sein même de son parti. 

Adélie Aubaret

Édité par Jade Lacroix

 

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