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Les discussions ont duré plus de trente minutes au conseil municipal de Schiltigheim, mardi soir. © Clara Grouzis.

Le sujet était attendu. Deux heures après le début du conseil municipal de Schiltigheim, ce mardi 26  septembre, les élus passent enfin au point 20 de l’ordre du jour : « Location d’un lot de chasse intercommunal pour la période du 2 février 2024 au 1er février 2033 ». Christelle Paris, membre de la majorité écologiste et conseillère déléguée à la transition écologique et à la biodiversité, prend la parole. Elle a porté le sujet à bras-le-corps.

Au menu, une convention de chasse pour la forêt intercommunale de Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim aux multiples restrictions. Une interdiction de chasser les mercredis, week-ends, jours fériés et durant les vacances scolaires. L’impossibilité de chasser certaines espèces, pourtant non protégées, comme le renard et le ragondin. Enfin, la prohibition de certaines pratiques de chasse, par exemple les battues, les munitions à plomb et l'empoisonnement.

« Des couacs de négociation »

La fatigue commence à se lire sur les visages en cette soirée automnale. Pourtant, à peine Christelle Paris a-t-elle terminé la présentation de son projet, que les mains se lèvent du côté de l’opposition. « J’ai lu dans la presse que les choses ne se passaient pas comme prévu », attaque Martin Henry, du groupe politique « LR, libres ! Et indépendants », mécontent de découvrir des « couacs de négociation » entre la mairie et les chasseurs. Quelques heures plus tôt, Frédéric Obry, président de la Fédération des chasseurs du Bas-Rhin s’était insurgé contre cette convention, la jugeant « tout simplement impossible » et dénonçant la légitimité de la mairie de restreindre la liste des espèces chassables.

Le rôle des chasseurs a aussi agité le débat entre élus de droite et écologistes, les premiers mettant en avant l’utilité de la chasse pour combattre des espèces nuisibles aux abords des villes, les seconds répondant qu’« en six ans, seuls neuf sangliers ont été chassés ».

Pour convaincre l’actuel locataire de la chasse d’accepter ces modifications radicales, la majorité lui propose de louer le lot pour un euro symbolique simplement, contre 500 euros par an précédemment. Un élément que Dera Ratsiajetsinimaro, opposant du groupe « Rassemblés pour Schilik », dénonce avec humour : « Vous privez la commune d’une partie des revenus... À moins que vous ne cherchiez les voix des sangliers ! »

Pas au bout du chemin

Après 30 minutes de discussion, le texte passe avec seulement trois voix contre. Pourtant, son épopée est loin d’être terminée.

Le terrain de chasse s’étendant sur trois communes, la convention doit encore être présentée en conseil municipal à Hoenheim et Bischheim. Et contrairement à ce qu’affirme la majorité à Schiltigheim, cela ne semble pas acquis. Marie-Laure Legendre, directrice générale des services à la commune de Bischheim, explique : « J’ai eu un mail lundi de la part de la commune de Schiltigheim qui affirmait que le locataire était d’accord sur le principe, pour les nouvelles restrictions. On a appris entre-temps qu’il ne l’était pas. » La priorité de cette commune est d’avoir un locataire, et donc de trouver un consensus avec les chasseurs. Si la convention devait initialement être présentée au prochain conseil municipal le 5 octobre, Marie-Laure Legendre envisage de repousser le vote.

À Schiltigheim, Christelle Paris confie ne plus avoir de nouvelles de l’actuel locataire de la chasse depuis leur rencontre, il y a une semaine. Mais s’il venait à ne pas accepter cette convention, l’élue écologiste assure de toute façon avoir déjà trouvé un repreneur qui accepterait les nouvelles conditions. Il faudrait alors soumettre un nouveau texte aux trois conseils municipaux, en revoyant notamment le montant de la location. Sous le regard de la Fédération des chasseurs, qui a déjà annoncé qu’elle intenterait un recours en justice si le texte restait en l’état.

Rien n’assure donc que les promeneurs – et les renards - pourront un jour se balader le week-end à Schilik sans croiser de chasseurs.

Clara Grouzis

Édité par Milan Derrien

Le conseil municipal a adopté mardi une convention réduisant la chasse à quatre jours par semaine sur son territoire. Mais le texte, qui révolte les chasseurs, doit encore être adopté à Bischheim et Hoenheim.

L’affaire a fait grand bruit. En Pierre Goldman, figure médiatique importante, surtout après la parution de son livre Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France, ils avaient trouvé le coupable idéal. Un homme juif laïque, intellectuel, militant d’extrême gauche, voyou et guérillero, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un qui a coûté la vie de deux pharmaciennes, ce qu’il nie catégoriquement. En novembre 1976, un second procès s’ouvrit à Amiens. 

Un accusé déterminé et complexe

Musique absente, aucun flash-back, montage nerveux. Les témoignages et passes d’armes entre l’avocat général et l’avocat de la défense s’enchaînent dans une salle chauffée à blanc fracturée entre les opposants et les soutiens de l’accusé Pierre Goldman. Incarné par Arieh Worthaler (déjà remarquable en amant fantôme dans Serre moi fort d’Amalric), il apparaît fantasque et incontrôlable dans le rôle de Goldman. En parfait contrepoint, choisir de confier le rôle de l’avocat Georges Kiejman au réalisateur Arthur Harari se révèle déterminant. D’abord fébrile et presque mal à l’aise dans la première scène du film, il apparaît par la suite confiant et convaincant une fois sa robe d’avocat endossée. Ses tics et sa voix porte moins que celle de son client et des autres acteurs du tribunal mais Harari s’affirme pourtant comme un personnage singulier.

Des personnages au premier plan

Nul doute, dans les films de Cédric Kahn, les acteurs ont bel et bien leur place dans un huis-clos parfaitement maîtrisé, sans multiples coupures. C’est même la préoccupation principale de cet acteur/réalisateur. Par-delà la reconstitution du procès en cour d’assises de Goldman, le cinéaste place avec justesse et continuité, ses personnages au centre. La lumière artificielle du tribunal met en avant ces hommes et ces femmes tels des portraits dans un format carré 1:33. Puis, un zoom sur leurs visages nous délivre leurs hésitations, leur colère, leur tristesse. Quoi de mieux qu’un procès pour livrer son jeu d’acteur ? Car une fois la porte du tribunal franchie, on n’a plus affaire à des personnages mais à des comédiens. 

Au sein de cette tendance qu’a le cinéma français de fréquenter les palais de justice, à l’instar de la dernière Palme d’or Anatomie d’une chute (réalisée par Justine Triet) le film se démarque par une narration infaillible, où rien ne dépasse mais qui manquerait presque un peu d’audace.

Écrit par Azilis Briend

Édité par Marine Fersing

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