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18:00 : C'est la fin de ce live pour aujourd'hui. Merci de nous avoir suivis !

 

Contrer la fast fashion

Tous les participants interrogés sont motivés par un objectif : contourner la fast fashion, cette pratique de consommation excessive d'habits neufs qui fait la part belle aux produits peu chers mais de mauvaise qualité, souvent usés en quelques mois. Chaque année, 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde. Ce qui génère une pollution démentielle, en plus des litres d'eau et de produits chimiques nécessaires à leur fabrication. Sans oublier les conséquences sociales pour des milliers de travailleurs à la chaîne, souvent mal payés.

Alors certains acheteurs et acheteuses délaissent les magasins H&M, Zara ou Primark pour des boutiques de seconde main ou des applications de vente entre particuliers comme Vinted, qui rentrent aussi en concurrence avec des associations de solidarité. « Je ne vois aucun intérêt à acheter du neuf », tranche de son côté Charlotte Servais, étudiante en économie et en droit de 19 ans. « J'ai les moyens, mais je ne veux pas dépenser mon argent là-dedans », dit-elle sortant d'un sac, les deux jeans qu'elle s'est offerts pour la somme symbolique de 4 euros.

17:55 : Les réfugiés ukrainiens pourront rester un an de plus dans l'UE

L'Union européenne a prolongé la directive temporaire de protection qui autorise les réfugiés ukrainiens à rester au sein du territoire des 27 Etats-membres, déclenchée en février 2022, au début de l'offensive russe. L'exode de près de quatre millions d'Ukrainiens a représenté la crise migratoire la plus fulgurante depuis la Seconde Guerre mondiale. Le protection est étendue jusque mars 2025, mais Fernando Grande-Marlaska a promis que « l'UE soutiendra le peuple ukrainien aussi longtemps qu'il le faudra. »

 

Les frais de scolarité des étudiants étrangers vont grimper à 3 770 euros à partir de la rentrée 2024. Photo : Adélie Aubaret

Face à une hausse drastique des entrées illégales, la ministre de l’Intérieur allemande a annoncé, mercredi 27 septembre, le renforcement des contrôles aux frontières tchèque et polonaise.

Concernant une modification de la Constitution qui inclurait la Corse, le membre du parti indépendantiste Corsica libera a déploré que cela ne donnerait aucune reconnaissance officielle du peuple corse. « Cette reconnaissance devrait se faire de manière explicite », conclut-il.

« Schaffen wir das … nochmal ? » (Va-t-on y arriver, encore une fois ?) Photo : Der Spiegel n°39 23 mars 2023

En Allemagne, un nouveau défi migratoire ?

28 septembre 2023

En Allemagne, un nouveau défi migratoire ?

Face à une hausse drastique des entrées illégales, la ministre de l’Intérieur allemande a annoncé mercredi le renforcement des contrôles aux frontières tchèque et polonaise.

« Il y a pas mal de trucs ! » Au milieu des piles de t-shirts, de jeans et de chemises déjà portés, Emilie Lehn et Armand Dupont, deux étudiants de 21 ans, chinent. Profitant d'une pause entre deux cours, ce jeudi sur le campus de l'Esplanade de l'université de Strasbourg, ils fouillent et font des essayages. « Je n'achète que de la seconde main depuis un an », avance la jeune femme. Son camarade aussi. « Je n'ai plus envie d'acheter du neuf, même si je l'ai fait comme tout le monde », abonde-t-il.

Comme eux, plusieurs centaines de jeunes répondent présent à l'initiative de deux associations représentant les étudiants, des mathématiques aux sciences de l'éducation entre le 27 et le 29 septembre au bâtiment le Studium. Elles ont créé une grande friperie solidaire, où tous les vêtements vendus ont été récoltés grâce à des dons.

Une table ornée d’un drapeau et quelques étudiants qui tractent. Ce matin, à l’université de Strasbourg, les syndicats n'avaient plus vraiment l'énergie de combattre. Le conseil d’administration de l’université a voté, mardi 26 septembre, la mise en place des droits d’inscription différenciés pour les étudiants en master. À partir de l’année 2024-2025, les étudiants extracommunautaires, qui ne sont pas ressortissants d’un pays de l’Union européenne, devront débourser 3 770 euros de frais d’inscription contre 243 euros actuellement. « La somme est trop importante. Je cherche déjà un job étudiant. Ça ne sera pas suffisant pour payer », réagit Aicha, originaire du Sénégal et étudiante en deuxième année de Lettres Modernes.  

D’après l’université, les projections montrent que ce nouveau montant devrait être appliqué à presque 500 étudiants la première année et environ 1 000 les années suivantes. Cette décision découle d’une mesure paradoxalement intitulée « Bienvenue en France », créée en 2018 par le gouvernement d'Édouard Philippe. Jusqu’ici, l’université de Strasbourg avait décidé d’exonérer partiellement ces frais de scolarité pour les ramener au montant de ceux des étudiants nationaux. Ce ne sera désormais plus le cas pour les étudiants en master. « Nous avons dépassé de 10 % le plafond d’exonération des droits d’inscription pour les étrangers extracommunautaires fixé par la loi », se justifie l’université. 

« Les étudiants n’ont déjà pas beaucoup d’argent »

Zineb Ammadi est en deuxième année de licence de Lettres Modernes. Originaire du Maroc, la jeune femme aimerait rester à Strasbourg pour poursuivre des études de journalisme : « Ma sœur aussi étudie ici. On ne vit pas trop mal parce que nos parents nous aident, mais ils ne pourraient pas payer autant pour nous deux. Ce n’est pas normal d’augmenter à ce point, les étudiants n’ont déjà pas beaucoup d’argent. »

Les syndicats ont longuement protesté contre cette décision, craignant que celle-ci ne bloque l’arrivée de jeunes désirant étudier en France : « On ne comprend pas pourquoi les étudiants étrangers sont pris dans une variable d’ajustement de manque de moyens à l’université, dénonce Evan Perchais, membre du syndicat solidaire étudiant. Ce changement consiste à dire qu’on veut seulement des étrangers qui ont les moyens, qui sont utiles à la France. »

Trouver des solutions

Plus loin, Mina, étudiante en première année de Langues Étrangères Appliquées et originaire de Russie, découvre la nouvelle : « Ma mère travaille déjà beaucoup pour élever seule trois enfants. Si je devais payer cette somme, je serais contrainte d’arrêter mes études pendant quelque temps et de travailler pour mettre de côté, regrette-t-elle. La France était encore un des rares pays privilégiés. »

L’université réfléchit encore à d’autres solutions : « Nous étudions la possibilité de partenariats avec des établissements étrangers pour permettre une exonération à leurs étudiants. » Elle tient tout de même à rassurer : « Pour l’instant, si un étudiant de licence était déjà ici et qu’il continue son cursus en master, il sera exonéré de ses frais de scolarité. »

Adélie Aubaret

Édité par Azilis Briend

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