Cet événement s'inscrit dans un contexte global d'évolution de la consommation de produits textiles. L'Institut français de la mode estime que le marché de la seconde main pesait 6 milliards d'euros en 2022. Les grandes marques de prêt-à-porter développent les unes après les autres leur service de réemploi. Et de plus en plus de personnes adoptent ce mode de consommation, comme Jules Fischer, 18 ans, qui vient tout juste de faire sa première rentrée à l'université : « Je viens d'un petit village où il n'y a pas de friperie. À Strasbourg, je découvre. C'est vrai qu'on achète beaucoup de vêtements neufs qu'on ne porte pas beaucoup derrière. »
Valentine Seuther, elle, se rappelle avoir mis du temps avant de franchir le pas : « Il y a trois ans, je n'aimais pas du tout les fripes. J'aime bien la mode mais les vêtements déjà portés, ça ne m'attirait pas. Ce sont les petits prix qui m'ont poussée vers la seconde main. » L'argent récolté par les associations étudiantes au cours de ces trois jours sera réinvesti pour organiser de nouveaux événements de ce type. Et pour les retardataires, la friperie sera ouverte ce vendredi, de 11 heures à 19 heures.
Milan Derrien
Éditeur : Max Donzé
Membre de la nouvelle association Strasbourg galeries et art contemporain, la gérante révèle les aspects insoupçonnés de son métier.
Les jeunes apprennants issus des pays qui ne font pas partie de l’UE devront débourser 3 770 euros au lieu de 243 euros à partir de l’année 2024-2025. Une obligation légale d'après l’université.
Des prix imbattables
« Nous avions déjà organisé une friperie solidaire en mars, en partenariat avec l'université. Et ça avait été une énorme surprise », explique Emma Kraft, 21 ans, membre de l'Adem, l'une des trois associations organisatrices. « Ça avait tellement bien marché qu'on nous avait proposé de continuer. » Six mois plus tard, le succès est toujours là. Rien que pour la première journée, 300 personnes ont acheté au moins un article. Il faut dire que les prix sont imbattables : 1 euro le t-shirt, le double pour une paire de chaussures, le triple pour une veste. « Cette friperie est un bon entre-deux entre écologie et aide aux étudiants qui n'ont pas beaucoup d'argent pour s'habiller, poursuit Emma Kraft. Même si nous voyons surtout passer des personnes qui aiment la mode, plus que des gens dans le besoin. »
« Va-t-on y arriver, encore une fois ? », questionne le magazine allemand Der Spiegel cette semaine, en référence au slogan utilisé par Angela Merkel (« on va y arriver ») lors de la crise migratoire de 2015. À l’époque, l’Allemagne avait accueilli plus d’un million de réfugiés, principalement syriens. Cet acte historique d’ouverture des frontières avait valu à l’Allemagne une réputation de pays très accueillant et à Angela Merkel d’importantes critiques au sein de son parti, la CDU. Avec son annonce, Nancy Faeser donne, cette fois, satisfaction aux conservateurs.
Laura Beaudoin
Édité par Milan Derrien
« Nous devons absolument mettre un terme au cruel commerce des passeurs. » Après s’y être longtemps opposé, la ministre de l’Intérieur allemande, Nancy Faeser, a annoncé, mercredi, l’instauration de points de contrôle flexibles aux frontières tchèque et polonaise, afin de réguler l’immigration illégale. Plus de 500 agents de douane vont être mobilisés le long de la frontière avec la République tchèque, longue de 650 km ainsi que celle avec la Pologne (470 km).
Cette décision de la ministre sociale-démocrate (SPD) s’inscrit dans un contexte migratoire particulièrement tendu. L’Allemagne a enregistré plus de 70 000 entrées illégales sur son territoire depuis le début de l’année, soit une hausse de près de 60 % comparée à la même période l’année précédente. Rien qu’en août, plus de 15 000 entrées illégales ont été enregistrées.
La course aux urnes
Avec cette annonce, Nancy Faeser opère un virage à droite remarqué. Elle espère ainsi charmer les électeurs de Hesse, région conservatrice dans laquelle la ministre s’est portée candidate du SPD en vue des élections régionales du 8 octobre prochain. Selon un récent sondage, la victoire serait assurée aux conservateurs de la CDU, créditée de 31%, bien qu’une percée du parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland (AFD) soit attendue (17%).