À bientôt 70 ans, elle ne souhaitait plus se sentir isolée. "J'habitais en Charente au milieu des vignes. Rester seule en avançant dans l'âge me préoccupait." La résidence est complète, la dernière locataire ayant intégré son logement il y a trois semaines. "Ce qui compte, c'est de vivre au jour le jour avec des personnes qui savent que vous existez, qui se préoccupent de vous et s'inquiètent de ne pas vous voir un matin."
Mélissa Le Roy
Un immeuble idéalement situé
À 61 ans, Alain Lévy est le benjamin du groupe. Il a rejoint en cours de route ce projet d'habitat participatif, qui a débuté en 2015. Statues du Bénin et du Mali, récompenses de judo au mur… La décoration colorée et étoffée de son appartement contraste avec le reste du bâtiment encore peu aménagé.
Accompagné de son chat Garfield, Alain Lévy a quitté un grand appartement à Saverne. "Dans un premier temps, ce qui m'a attiré, c'est le prix, car c'est un logement social et dans un second temps, sa localisation, explique-t-il. L'immeuble est directement à proximité des transports en commun, des commerces. Maintenant, je fais tout à pied."
À LIRE AUSSI : Mamie et papy en wifi
À part les secousses du tramway, qu'il aperçoit depuis son balcon, le studio est calme et Alain Lévy s'y sent bien. Il apprend tout doucement à connaître ses voisins. "Cette expérience me permet de rencontrer des personnes que je n'aurais pas connues autrement. Liliane, par exemple, a 78 ans, c'est la femme la plus âgée du groupe et je m'entends très bien avec elle, sourit-il. Pour Noël, elle nous a fait des bredele."
Un moyen de se sentir exister
À l'autre bout du couloir, Baya Moulfi se réchauffe en buvant de la soupe dans son salon-cuisine. Ici, la décoration aux murs est plus minimaliste et l'intérieur lumineux, faisant le bonheur d'un petit ficus calé près de la fenêtre.