"Parfois, on est vraiment à bout de forces, mais on sait pourquoi on se donne tant", souffle Maureen Jenkins. La sportive de 21 ans vient de passer une heure dans l'eau, sans jamais poser pied au sol.
Malgré le succès du film "Le grand bain", la natation synchronisée demeure un sport méconnu. Il est pourtant l'un des plus exigeants. Les athlètes ont en moyenne 40 heures d'entraînement par semaine, dont les deux tiers passés dans les bassins. Poids ou élastiques aux chevilles, ces 17 jeunes filles, âgées de 19 à 28 ans, ont tout donné pour atteindre leurs objectifs.
La publicité mise en cause
Ces ventes record s'expliquent entre autres par un matraquage publicitaire important. Deuxième catégorie d’annonceurs derrière la grande distribution, les constructeurs automobiles ont investi plus de trois milliards d'euros en 2018 dans la publicité. Soit, pour chaque SUV vendu, un peu plus de 1500 euros.
"Pourquoi les gens achètent des SUV ? Parce qu’on les inonde de ces publicités mensongères", s'indigne Karima Delli, eurodéputé Europe Écologie Les Verts et présidente de la commission européenne des transports et du tourisme. Pour elle, les constructeurs automobiles vendent du "rêve".
Avec d'autres députés, elle veut interdire la publicité des gros véhicules. "On nous fait croire que ce sont des véhicules plus sûrs qui nous donnent plus de liberté et d’évasion. Mais en réalité, ils sont très dangereux". En septembre dernier, un gros 4x4 a causé un accident mortel à Berlin en Allemagne.
Ils sont partout. Ces gros véhicules surélevés aux allures de 4x4 ont investi les villes. "Dans les faits, la star de l’industrie automobile, ce n’est pas la voiture électrique, c’est le SUV : en 2010, il représentait 18% des ventes de voitures dans le monde : en 2018, c’était plus de 40%", déclarait en octobre, le directeur de l’Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol. En France, ces chiffres sont passés de 8 à 35% en l'espace de huit ans. Un grand succès qui rencontre de nombreuses critiques.
En effet, ces véhicules, plus grands et plus lourds, consomment 25% de plus qu’un véhicule classique. Et s'ils sont montrés du doigt par des ONG climatiques, celles-ci ne sont pas les seules à les dénoncer. Un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), révèle que les SUV au niveau mondial seraient la deuxième cause d’augmentation des émissions de CO2 entre 2010 et 2018, juste après le secteur de l’énergie et devant l’industrie lourde. L'agence soulignait même que "les SUV risquent tout simplement de réduire à néant" les efforts du secteur automobile pour réduire ses émissions de CO2.
Nombre de victimes de violences sexuelles par an
© Valentin Bechu
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Le processus de gentrification est généralement présenté comme un chassé-croisé entre riches et pauvres, au détriment de ces derniers, poussés hors du centre-ville. Statistiquement, le tableau est plus complexe au quartier gare. Les ouvriers représentaient 13,7% des 20-64 ans en 2006 ; 10 ans plus tard, ils ne sont plus que 11,4% selon l’Insee¹. Une baisse de 2,3 points quasi identique à l’échelle de Strasbourg. Des données qui font écho aux récents travaux de la sociologue et maître de conférence de l’Université de Strasbourg, Anais Collet. Dans un ouvrage paru en 2016 qu’elle a co-dirigé, il est expliqué que "les schémas de vagues successives d’installation de différents groupes issus des classes moyennes et supérieures sont rarement observés tels quels, tout comme l’inexorable et complète éviction, hors des espaces centraux, des habitants 'déjà là' appartenant aux catégories populaires."²
¹ Base de données IRIS (Îlots regroupés pour l'information statistique)
² Marie Chabrol, Anaïs Collet (dir.), Gentrifications, éd. Amsterdam, 2016
* Base de données IRIS (Îlots regroupés pour l'information statistique)
** Baromètre de l’immobilier, Notaires de France
"Maintenant, les Européennes se font des tresses afro aussi !"
Pour autant, Judith Ubenga Montero n’est pas inquiète. Au contraire, cette patronne de l’un des salons de coiffure afro de la rue de la Course se satisfait de l’arrivée d’enseignes qui attirent "les Européens". Cette nouvelle clientèle fréquente tout autant sa boutique ethnique que des bars branchés, constate-t-elle. "Maintenant, Les Européennes se font des tresses afro aussi !" Elle se soucie plutôt de son loyer qui ne cesse d’augmenter. Pour Geoffroy Lebold du Tigre, le secteur gare attire "des investisseurs immobiliers aux pratiques agressives". Un point de vue partagé par Anne-Marie Victor, présidente de l’Association des habitants du quartier gare. Elle pointe ces biens "rachetés et revendus à la découpe".
Cela étant, Geoffroy Lebold et Anne-Marie Victor louent leurs biens sur la plateforme Airbnb. Une manière de profiter de la transhumance mensuelle des fonctionnaires et députés européens sortant directement de la gare. Une gentrification temporaire qui, elle, fait l’unanimité.
¹ Baromètre de l’immobilier, Notaires de France
² Base de données IRIS (Îlots regroupés pour l'information statistique)
Valentin Bechu