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De l'armée aux madeleines

C'est au fond du jardin familial de Fredqu'est née l'idée de cette maison. Quand il avait 16 ans l'ado peu scolaire, s'isolait et créait son univers. La madeleine, c'est "un souvenir d'enfance", celui de Laurent. "Mon père était très strict. Un jour, il a découvert mon temple, se souvient Fred. La famille réunie, il déclare 'il faut faire quelque chose de ce garçon'". Direction l'armée, où il affirme avoir été "un sergent attentif aux détails et à la symétrie". Quelques années plus tard, il s'installe avec Fred à Strasbourg, d'où est originaire sa mère. 

Leur succès, ils l'acquièrent à force de longues heures de labeur. "On travaille 90h par semaine, soutient Fred. Je me couche à 00h45, le temps que l'adrénaline redescende et je reprends à 8h le lendemain". Sur les murs de la boutique, des cadres révèlent les mots affectueux de Nicolas Sarkozy, David Pujadas ou encore Bill Clinton. 

"J’applique la règle de Pierre Berger (homme d'affaires et mécène français) : jamais je ne m’occupe de ce que font les autres. J’écoute la radio et je lis la presse écrite le matin et après je coupe tout. Comme le danseur de ballet, je me consacre à ma performance pour donner le meilleur de moi-même », explique-t-il. 

Dans les rues et immeubles strasbourgeois, rats et souris sont de plus en plus nombreux année après année. Attirés par nos déchets, grimpant dans les plinthes et parquets, ils profitent du réchauffement climatique pour proliférer. Avec le calme du confinement, cette tendance s'est accrue, à tel point qu'une mission d'information et d'évaluation a été mise en place début septembre par la municipalité de Strasbourg. Un début d'invasion qui fait néanmoins les affaires de certains : les dératisateurs. Cuej.info a suivi l'un d'entre-eux le temps d'une intervention.

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"On a tout de suite était étiqueté comme non-essentiel. C'est dommageable.", regrette Cécile Bayle, gérante du Green Fleuriste à Strasbourg. © Claire Birague / Cuej info

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Tim est un étudiant qui profite du calme du salon de thé pour bachoter. © Emma Chevaillier

En moyenne, les fleuristes français ont accusé une perte de 10 000 euros de chiffre d’affaires. À l’image de la gérante de Green Fleuriste, Cécile Bayle. “J’ai perdu 10 000 euros de recettes à cause du confinement mais aussi des événements annulés cet été comme les mariages.” Heureusement, les clients réguliers sont vite revenus humer et acheter roses, pivoines et autres dahlias. De quoi mettre du baume au coeur de Cécile : “On a tous été un peu traumatisé. Les gens avaient envie de se faire plaisir. ”

Prix de la fleur à la hausse

“Les clients ne se sont pas rendus compte de l’augmentation des prix”, témoigne Thomas Wagner, de la boutique Les Fleurs du Bien. Pourtant, depuis fin juillet, le coût des fleurs s’est envolé. Et pour cause, les horticulteurs en Allemagne, Pays-Bas et Belgique viennent tout juste de relancer les productions.

“Le coronavirus ne fait qu’avancer la fin de la fleur telle qu’on la connaît”, avance même ce fleuriste écoresponsable. Au Kenya, principal exportateur de fleurs, de fortes pluies ont ravagé des milliers d’hectares de roses cette année. Covid-19, réchauffement climatique, délocalisation de la production floricole. Les épines dans les mains des fleuristes sont plus nombreuses qu’on ne le croit.

Claire Birague et Lola Breton

"Bonjour, qu’est-ce-qu’on imagine aujourd’hui ?". Fred, chemise blanche éclatante, cravate et masque aux motifs irlandais, est le maître de maison. Il présente et prend le temps de raconter ses madeleines et thés, dont les noms, "Le Vent dans les arbres", "Thé des pluies", "Week-end à Manhattan" résonnent avec poésie dans cet antre. On ne peut qu'être fasciné par cette passion qui émane de lui. "C'est une madeleine aux parfums chers à la maison Guerlin", "celles-ci est aux trois caramels de Dinard à Saint-Malo", toutes les pâtisseries du monde envient ces mots attentionnés de leur maître.

Le salon, à l'arrière de la boutique, est aux couleurs automnales et de style british. Un jeune client s'y est installé pour réviser. Derrière lui, Oscar Wild trône dans un cadre doré. Les tables sont revêtues de nappes rouges et fleuries. Le grand rideau rouge et la musique d'opéra en fond sonore apaisent les moeurs. "N'est-ce-pas la meilleure ambiance pour travailler ?". L'étudiant acquiese. On se sent bien au Fond du Jardin.

"Bonjour, qu’est-ce-qu’on imagine aujourd’hui ?" Fred, chemise blanche éclatante, cravate et masque aux motifs irlandais, est le maître de maison. Laurent, lui est le magicien de la madeleine. C'est un pâtissier réservé, peu bavard. Leur passion mais aussi leur gagne-pain, c'est de réaliser des madeleines et penser les assemblages de thé. Leurs noms "Le Vent dans les arbres", "Thé des pluies", "Week-end à Manhattan" résonnent avec poésie dans cet havre. On ne peut qu'être fasciné par cette passion qui émane des deux hommes. "C'est une madeleine aux parfums chers à la maison Guerlin", "celles-ci est aux trois caramels de Dinard à Saint-Malo", les mots sont mesurés, précis. 

Fred nous conduit au salon de thé, à l'arrière de la boutique, qui est aux couleurs automnales et de style british. Derrière un jeune étudiant, Oscar Wild dans un cadre doré. Les tables sont revêtues de nappes rouges et fleuries. Le grand rideau rouge et la musique d'opéra en fond sonore apaisent. "N'est-ce-pas la meilleure ambiance pour travailler ?". L'étudiant acquiese. 

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