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  • Adélaïde Hautval, psychiatre, rescapée des camps de concentration et reconnue Juste parmi les nations

Née à Le Hohwald, Adélaïde Hautval fait ses études de médecine à l'université de Strasbourg et devient par la suite psychiatre en 1941. Elle part s'installer en zone libre mais apprend le décès de sa mère en février 1942. Elle va tenter de traverser la ligne de démarcation sans laisser-passer. Elle est arrêtée et sera déportée à Auschwitz en janvier 1943 où elle refusera de participer aux horribles expérimentations du Dr. Mengele. 

Disparu dans les années 1930, le loup est revenu en France il y a trente ans. Parmi les plus de 900 canidés comptabilisés dans l’Hexagone, certains sont parfois aperçus en Alsace. Considéré comme une espèce protégée, le prédateur est pourtant chassé chaque année pour défendre les troupeaux. Thomas Pfeiffer aimerait que les bergers appliquent d’autres solutions.

Un troisième loup a été aperçu dans la Forêt-Noire début septembre, à 80 km de Strasbourg. Représente-t-il une menace à vos yeux ?

Le loup n’est absolument pas agressif et ne représente aucun danger pour l’Homme. À la différence du chien, qu’on a domestiqué, il a peur de l’être vertical. Le danger, c’étaient les bêtes enragées, mais la rage a été éradiquée en France et ce sont les hybrides entre le chien et le loup, qui représentent moins de 10 % de la population actuelle. Depuis la réapparition de l’animal en 1992, il n’y a eu aucune attaque contre l’Homme.

J’attends avec impatience cette mixité génétique en Alsace entre nos loups italo-alpins et ceux de lignée germano-polonaise. Des loups affluent de partout, c’est une très bonne nouvelle, car cela montre que c’est une problématique durable donc il va falloir trouver des solutions pérennes et cela se joue maintenant. Les bergers ne peuvent plus répondre uniquement par des tirs, car ça recommence chaque année.

Ce loup aperçu en Allemagne serait responsable de la mort de deux chèvres en août. Est-il donc dangereux pour les troupeaux ?

90 % de la chasse du loup est dirigée vers des animaux sauvages. Il peut avoir une assiette très variée. En plus il peut tenir trois semaines sans manger. Ce qui est consommé par le loup représente moins de 1 % des bêtes élevées en France.

Malgré ce chiffre, un troupeau attaqué représente une perte économique pour un éleveur. N’est-ce pas un problème ?

Si. Un berger qui perd cinq à dix moutons, c’est dur, je le comprends tout à fait. Mais il faut savoir que dans ces cas-là, l’État compense la perte financière de l’éleveur. Je suis d’accord pour que des tirs contre le loup se fassent, à condition d’avoir mis tous les moyens de protection en œuvre, à savoir une clôture importante, un chien de protection et une présence humaine auprès du troupeau.

 Mais les éleveurs ne peuvent pas être présents en permanence…

Effectivement, je comprends bien leur problématique, mais il faut agir en amont, les aider et réfléchir en comités de massif montagneux à l’échelle européenne, pour mutualiser les moyens. En Suisse, les éleveurs ont des bénévoles qui travaillent les nuits pendant l’été pour garder les troupeaux. J’ai donc pensée à une idée : pourquoi ne pas former des aides-bergers dans les lycées agricoles ? Ils viendraient au secours des éleveurs qui ne peuvent pas être sur place 24 heures sur 24. Avec des tirs en l’air et des lampes frontales la nuit, le loup est intelligent : il n’attaquera pas. J’en ai parlé à des éleveurs qui seraient prêts à jouer le jeu. Former ces jeunes serait une solution d’avenir, même si, bien sûr, cela serait impossible avec les élevages intensifs, trop imposants.

Cette idée aurait un coût. Est-ce vraiment une priorité ?

La biodiversité est une priorité et nous avons des fonds européens consacrés à cela. Le loup est un médecin de la forêt : il maintient un équilibre de l’écosystème. Lorsqu’il est en meute, il cherche d’abord les animaux malades, car il s’attaque, en relais, aux bêtes fatiguées. Le loup laisse donc le meilleur gibier à l’Homme en jouant un rôle de régulation sanitaire. Il protège aussi d’autres animaux, car après s’être nourri il laisse les carcasses aux renards et aux rapaces. Il permet aussi de diminuer la population d’herbivores, permettant aux arbres de pousser et accueillir les oiseaux. Le retour de ces grands prédateurs assainit le milieu, car tous ces êtres sont dépendants les uns des autres.

Propos recueillis par Luc Herincx

Édité par Loris Rinaldi

Photo d'ouverture : Vincent Munier

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Salomé et ses deux filles dans le salon de l’appartement qu’elles squattent depuis décembre 2021. Photo Cuej.info / Théodore Laurent

 

  • Louise Weber, dite « La Goulue », une femme libérée initiatrice du French cancan

Un « coup de cul » qui avait séduit le peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Louise Weber s'est passionnée très tôt pour la danse en flanant dans les bals musettes du quartier de la Goutte d'Or. Elle intègre finalement le célèbre Moulin Rouge dès 1889 et se construit une renommée auprès des habitués. Elle sera, avec d'autres danseuses, l'initiatrice du French cancan avant de décéder dans l'oubli et la misère en 1929.

 

  • Katia Krafft, volcanologue au tempérament de feu

À l'origine de l'invention du chromatographe, cette volcanologue est née à Soulz dans le Haut-Rhin. Elle obtient le Prix de la Vocation en 1969 pour ses premiers travaux de volcanologie. Avec son mari, elle parcourait le monde pour filmer les fameuses éruptions qui les intriguaient tant. Elle meurt avec son époux en 1991 au Japon après avoir été emportée par une coulée pyroclastique. 

Popularisé dans les années 1980 aux Etats-Unis, cet art restait jusqu’alors plutôt confidentiel en France. Max, quadragénaire habitué des drag shows rencontré mercredi soir au bar La Péniche mécanique à Strasbourg, voit une nette évolution récente dans le public du drag français : « J’ai été sensibilisé au drag dans des shows qui étaient vraiment très en marge et hyper alternatifs […] et ce qui est super, c’est que les univers commencent à se mélanger ».

Tara Abeelack et Louise Llavori

Édité par Quentin Celet

Cet été, l'émission de téléréalité célébrant les drag-queens françaises a rencontré un franc succès d’audiences. Au drag show mensuel du bar La Péniche mécanique à Strasbourg, on constate que cet art attire de plus en plus le grand public.

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