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Francis Metz, ouvrier depuis 30 ans à Depalor et syndicaliste CFDT

Deux jeunes étudiants en architecture ont été primés par la Région pour leur idée d'abri d'urgence modulable. Nicolas Roth et Nicolas Wojcik voient déjà plus loin et vont construire un second prototype d'ici la fin de l'année.

Un chèque de 3500 € de la Région pour penser plus grand. L'abri modulaire d'urgence, une idée de Nicolas Wojcik et Nicolas Roth, deux étudiants en architecture, était au cœur des attentions jeudi matin lors de la remise du prix « Alsace Jeunes Talents », à la communauté Emmaüs de Strasbourg.
Ce qui était au départ un simple travail de fin d'études est devenu un véritable projet de société contre le mal-logement, sous la bannière de leur association « 4 murs et toi ». Cette capsule de survie, de 2,75 m2, comprend un lit, une chaise et une étagère. Le strict nécessaire pour ce petit cabanon destiné à accueillir durant une ou deux nuits des sans domicile fixe. "Il s'installe partout et il a les dimensions d'une demi-place de parking pour que ces personnes restent au cœur des villes, là où se trouve la vie urbaine et la vie sociale", explique Nicolas Roth.

 

En quête de financements

Pour se financer, et finaliser la construction du prototype, le duo avait lancé un appel, en août dernier, sur le site participatif Kiss Kiss Bank Bank. 33 « kiss bankers » plus tard, plus de 1100 € étaient récoltés. En remerciement, leurs noms figurent en bonne place sur la façade de l'abri. Deux autres modèles de capsule sont également en projet, mais leur réalisation dépendra du succès de leur initative. Car l'argent reçu de la Région va d'abord servir à renflouer l'association (le prototype présenté leur ayant coûté près de 2700€) et à concevoir et produire la deuxième version de la capsule. "On y vit très bien, mais il y a encore des problèmes techniques, notamment sur le plan thermique", dit Nicolas Wojcik.

Les deux jeunes diplômés vont également se mettre en quête de financements associatifs et industriels, pour être prêt quand la production se mettra véritablement en place. « On souhaite les faire fabriquer dans des ateliers de ré-insertion, très facilement et sans formation spécifique », lancent-ils. Le duo veut terminer la conception et la construction du second prototype avant la fin de l'année.
En attendant, les tests vont continuer sur le modèle installé sur le parking de la communauté Emmaüs à Strasbourg. "On a déjà passé une nuit dedans", raconte Nicolas Wojcik. Son collègue finit la phrase: "Et on prévoit d'en passer encore d'autres !"

François Delencre

Les étudiants du Conservatoire de Strasbourg ont rendu un dernier hommage aux instruments (Crédit photo : Florence Stollesteiner/CUEJ)

A l'occasion de l'inauguration de l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation, des pianos destinés à la casse ont livré leur dernier concert, avant d'être désossés pour devenir des œuvres d'art.

Dans le hall de l'Ecole supérieure du professorat (Espé, ex-IUFM), située à deux pas du stade de la Meinau (Strasbourg), règne un silence respectueux. Un des étudiants du Conservatoire présent s'avance, s'assoit au piano, se met à jouer. C'est le début d'une performance d'une durée de neuf heures, qui mêle musique, performances, improvisations et conférence et qui célèbre la transformation de l'IUFM en Espé.

Florence Stollesteiner

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