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De Google à Facebook, les géants du web cumulent les données privées des utilisateurs pour mieux les vendre aux annonceurs. Est-il possible d'y échapper ?

Google est encore dans le viseur de la justice. Après l’Union européenne, qui lui a infligé une amende record de 8,2 milliards d’euros dans trois dossiers distincts ces deux dernières années, c’est au tour des États-Unis de se pencher sur les pratiques du géant du web. Lundi 9 septembre, cinquante procureurs généraux américains ont annoncé l’ouverture d’une enquête sur les éventuelles pratiques antitrust de Google. Il faut dire que l’entreprise bénéficie d’un quasi-monopole exceptionnel en dominant tous les aspects de la recherche sur Internet, mais aussi de la publicité, puisqu’elle capte 31 % des revenus publicitaire en ligne.

Les procureurs vont aussi tenter de savoir si Google respecte toutes les règles relatives à la vie privée des utilisateurs. La protection des données personnelles sur Internet est effectivement devenue un enjeu majeur ces dernières années. En 2018, elle a même valu au réseau social Facebook, autre géant du numérique, une amende de 5 milliards de dollars. Parmi les pratiques les plus contestées, le tracking publicitaire, forme d’espionnage des internautes à des fins économiques. Pourtant, cette technique reste encore bien floue pour les moins avertis.

Qu’est-ce que le tracking publicitaire et qui le pratique ?

Cette technique consiste à suivre le comportement d’une personne dans sa navigation sur le web et à collecter des informations sur elle afin de lui envoyer des publicités ciblées. Selon son âge, son sexe, ses centres d’intérêt ou encore son lieu de vie, un internaute se voit donc proposer des publicités sur mesure, ce qui permet d’augmenter le profit des entreprises. Le tracking – ou ciblage – publicitaire est notamment permis grâce à des cookies, des petits fichiers stockés sur les mobiles et ordinateurs par les sites visités, témoins de la navigation.

Devançant les critiques, Sibeth Ndaye appelle à la concertation. Et fait de la pédagogie : « Pour terminer une crise, il faut être deux ».

Nicolas Massol et Loana Berbedj

L'équipe de France a pu compter sur ses hommes forts, dont Nando De Colo, auteur de paniers importants./ Photo FIBA

La loi pénale japonaise sur les agressions sexuelles est vieille de 110 ans et n'a été révisée pour la première fois qu'en 2017./ Photo Unsplash Yohav Aziz

Il y quelques mois, la journaliste Shiori Ito avait publiquement parlé de son propre viol dans son livre « La boîte noire », un sujet inédit alors que #Metoo ne trouve que peu d’écho au Japon. Le pays se classe 110e  sur 149 pays dans le dernier rapport du Forum économique mondial sur les inégalités entre les sexes, mais des voix se font entendre. 

Caroline Celle et Marine Godelier

« Les défenseurs des droits des femmes sortent dans les rues de Tokyo. La colère monte au Japon contre des lois "obsolètes" sur le viol : un homme a été relaxé, bien qu'il ait agressé sexuellement sa fille pendant des années. »

Depuis plus de six mois, les services d'urgences font grève./ Photo Pierre Rudloff

C’est la sixième fois que les Japonais descendent dans la rue pour exiger une protection des victimes de viol. A l’origine de la mobilisation, la relaxe d’un homme qui avait abusé sexuellement de sa fille entre ses 13 et 19 ans. La justice a bien établi que le père avait fait usage de violence et que la victime n’était pas consentante. Mais dans la loi nippone, il revient à l’accusation de prouver qu’il y a eu usage d’une force écrasante et de menaces ne permettant aucune résistance. Une disposition inacceptable pour les manifestants : ils ont lancé une pétition en ligne, qui a recueilli plus de 47 000 signatures. 

Les articles du code pénal sur les agressions sexuelles sont vieux de 110 ans. Le 16 juin 2017, pour la première fois, certains ont été retoqués, avec notamment un prolongement de la peine de prison pour les violeurs, de trois à cinq ans. Mais l’exigence pour la victime de prouver qu’elle ne pouvait pas résister est restée.

Les protestations publiques des femmes japonaises se multiplient, comme en témoigne cette vidéo publiée par l'AFP sur Twitter :

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